Lier pêche et tourisme, c’est possible ! Dans les Gorges de l’Allier, la rivière sillonne au cœur d’une vallée sauvage et préservée. Un paradis pour les pêcheurs à la mouche qu’ils soient débutants ou confirmés. Entre Chilhac, Lavoûte-Chilhac et Langeac, on profite à la fois d’un patrimoine unique, chargé d’Histoire et d’une nature changeante, propice à la déconnexion. Et si vous veniez pêcher en famille ou entre amis dans un des Plus Beaux Villages de France ? Nous l’avons testé pour vous.

« J’ai testé pour vous » la pêche à la mouche dans l’Allier

Rendez-vous est donné à Lavoûte-Chilhac pour une journée pêche et patrimoine. Alors que la saison pêche bat son plein, on taquine l’ombre commun à la mouche dans les gorges de l’Allier. Une activité faite de technique et de patience, car le geste n’est pas donné à tout le monde. La pêche à la mouche est un art qui s’enseigne, notamment grâce aux guides de pêche du territoire et la Fédération de pêche de Haute-Loire

Une descente plus tard, on fait une pause sur la berge. Il est temps d’apprendre à pêcher à la mouche, et ce n’est pas une mince affaire ! Cette technique de pêche utilise des mouches artificielles comme leurre. J’ai eu la chance de pouvoir faire mon choix dans la boîte magique de Yann. Il y en a toute une panoplie! Des grosses, des petites, des réalistes, des loufoques, des trucs en plume… Un vrai cabaret miniature ! Il y a aussi une soie comme fil de pêche. Le but du jeu ? Attendre le gobage, repérer le poisson, et lancer la mouche à sa hauteur, puis récupérer sa ligne à répétition dans un mouvement de coup de fouet. Un geste bien plus technique qu’il n’en a l’air…

Mes premières tentatives ne ressemblent à pas grand-chose. Ma pauvre mouche, (quand elle ne s’emmêle pas dans sa ligne) doit paraître aussi ivre que lourde aux yeux des poissons qui, j’en suis sûre, la regarde s’écraser dans l’Allier en pouffant. Mais peu à peu, grâce aux conseils et à la patience de mon guide (à défaut de la mienne), mon coup de fouet s’améliore. De droite à gauche, ma mouche danse dans les airs avant de se déposer sur le repère placé en amont par Yann Forlorou.
Mon lancer prend forme. Ne reste plus qu’à apprendre à libérer la soie en même temps… Et c’est là que ça se complique ! Dextérité, patience et coordination sont de mise. Et je ne suis pas sûre d’en avoir ne serait-ce qu’un des trois… Cela se confirme. Le rôle de la soie étant de propulser la mouche le plus loin possible, quelque chose cloche clairement. Avec moi, on est plus proche de la moule que de la mouche. « C’est normal, ça va venir », commente mon guide. Bien sûr… dis ça à mon leurre qui vient de faire deux loopings autour de sa canne !

Et bien, croyez-le ou non, mais mon geste était bien moins méprisable en fin de leçon. Pour obtenir ce résultat, il a cependant fallu ruser… Yann a coincé la canne dans la manche de mon pull (si, si !) et le pire c’est que ça a marché. Avec un geste plus pur, sans fioriture du poignet, le mouvement était plus net. Loin d’être parfait, mais plus propre. Ce qui entre nous, n’aura cependant pas suffi à leurrer les poissons. Nous n’en avons même pas vu l’ombre… Vous voulez quand même voir à quoi ça ressemble ? Ok, en voici un petit :

Mais poisson ou pas, qu’on se le dise, le plaisir est ailleurs. Les deux pieds dans l’eau, avec pour seule bande son le clapotis de la rivière, le bruissement des feuilles et le chant des oiseaux, on se retrouve presque seul au monde, en communion complète avec la nature, finalement pas si loin du paradis. Alors qu’importe si le poisson mord à l’hameçon…

L’Allier n’est pas la seule richesse de Lavoûte-Chilhac

Surtout que la journée est loin d’être fini ! Yann m’a fait découvrir la pêche. A mon tour de lui faire découvrir quelque chose : Lavoûte-Chilhac, son architecture, son patrimoine et ses activités de pleine nature. Mais pour ça, il faut sortir de l’eau et ranger la canne! C’était ma première partie de pêche, pour lui ça sera un premier voyage en 2CV, grâce à la Deuch’ Compagnie , qui nous a confié un de ses bolides vintages ! La prise en main n’est pas instinctive, mais on prend vite le coup. En 5 min, la « deudeuche » est domptée. Rendez-vous donc sur l’autre rive pour un pique-nique local bien mérité. Une matinée de pêche au grand air, ça creuse !

Si Lavoûte-Chilhac est à la fois Plus Beaux Villages de France et 2e Village Préféré des Français, ce n’est pas pour rien… C’est pour son patrimoine unique. Enserré dans un méandre de l’Allier qui a d’ailleurs donné son nom à la cité « Lavoûte », du latin « volta » = « la boucle », le village est riche d’histoire ! En témoigne son architecture atypique

Lavoûte-Chilhac s’organise en effet en deux quartiers séparés par un pont médiéval à 4 arches. Le plus ancien, dit des Barrys en rive droite, avec ses traboules mystérieuses et son célèbre prieuré clunisien. Et le plus récent en rive gauche avec ses maisons du XIXe siècle aux façades longilignes au-dessus de l’Allier. Le prieuré Sainte-Croix, fondé en 1025 par l’abbé de Cluny, Odilon de Mercœur, a largement évolué au cours des siècles. C’est de 1778 à 1790 que les bâtiments de la place du « Fer à Cheval » ont été disposés suivant cette forme elliptique que l’on observe encore aujourd’hui

Lavoûte-Chilhac, paradis des activités de pleine nature

Le village et son cadre bucolique sont aussi propices aux activités de plein air. On l’a vu avec les balades en 2CV que propose la Deuch’ compagnie , mais les amoureux de deux-roues vintages trouveront aussi leur bonheur chez Les Mob à Manu, spécialiste de la location de mobylettes rétros. Les sentiers sauvages et préservés des Gorges de l’Allier sauront séduire les adeptes de randonnée (appli randos en Haute-Loire) et enfin, les amateurs d’eaux vives pourront jouer de la pagaie dans les rapides de l’Allier en kayak ou canoë .

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