Pour trouver « Le Camino » — « Le Chemin » en espagnol — il faut monter dans la vieille ville du Puy-en-Velay, non loin de la cathédrale Notre-Dame et de la place du Fort. C’est là, rue de la Manécanterie, que se trouve Le Camino. Mais c’est quoi au juste ? Qui peut y aller ? La réponse est simple : tout le monde. Mais peut-être pas pour les mêmes raisons… Découverte.

Le Camino, un havre de paix dans la vieille ville du Puy-en-Velay

Le Camino, un lieu d’accueil pour les pèlerins

C’est ici, au Camino, que le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle (GR65) commence ou se termine. Un grand nombre de pèlerins se donnent ainsi rendez-vous sous les croisées d’ogives du grand salon, au centre du Camino, avant de commencer leur périple sur le Saint-Jacques. Pourquoi ? Car c’est là que siège l’association des Amis de Saint-Jacques du Velay. Leur rôle ? Accueillir les pèlerins, répondre à leurs questions, échanger et les aider à préparer leur voyage.
« Ils ont généralement besoin de conseils pratiques ! Ça va du nombre de kilomètres à faire par jour à chaque étape, en passant par le poids du sac à dos, ou encore les hébergements et le transport de bagages », souligne Patrick, l’un des membres de l’association présent ce jour-là.

A l’image de Céline, qui en arrivant au Camino, a décidément suivi sa bonne étoile… Sans l’aide des Amis de Saint-Jacques du Velay, elle n’aurait peut-être jamais vu la fin de son périple. « Je suis venue ici pour avoir des informations avant de prendre la route. Et il s’est avéré que j’avais tout faux ! Mon sac était trop lourd, je n’avais pas optimisé mes bagages et j’avais prévu des étapes bien trop longues pour mon genou fragile. » Passer par Le Camino l’a sécurisée. « J’ai trouvé ici tous les conseils qu’il me fallait ».
A son retour, elle n’a donc pu faire autrement que de repasser par Le Camino, comme pour les remercier… Et profiter d’un repos gourmand bien mérité.

Pour ceux qui sont sur le départ en revanche, c’est ici qu’ils trouveront leur précieux sésame : la Crédencial du pèlerin. L’indispensable carnet à faire tamponner en mairie, en Office de tourisme ou en gîte à chaque fin d’étape. Il est d’ailleurs nécessaire pour accéder aux hébergements réservés aux pèlerins et pour solliciter La Compostella (une sorte de diplôme) une fois arrivé à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Le Camino, un lieu de visite et de ressourcement sur les traces du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle

Réaménagé en espace scénographique sur le Chemin depuis 2012, le Camino fête cette année ses 10 ans. En plus de mettre en valeur le patrimoine, à savoir l’ancien Hôtel Saint-Vidal et l’ancienne Manécanterie, le Camino est aussi au service d’une véritable immersion dans le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Il s’agit de sa représentation, de son cheminement à travers des vidéos, du mobilier didactique, des maquettes, des projections, des jeux de lumières…

Une façon de découvrir et de parcourir le Chemin de manière interactive entre Le Puy-en-Velay et Saint-Jacques de Compostelle, en Galice. Plusieurs thématiques symboliques, propres au Chemin de Saint-Jacques, sont évoquées comme : « partir », « la liberté », « la rencontre », « la souffrance », « le dépassement de soi », « l’hospitalité », « la persévérance », ou encore, « la quête du dépouillement »…

Tout cela, à travers des témoignages audio, parfois poignants. « C’est un lieu de sérénité, complète René, membre de l’association du Camino, de réflexion aussi et d’intériorité… Beaucoup de personnes nous ont dit avoir été particulièrement touchées par l’expérience. » Pour René, le lieu appelle en effet à la quiétude et à la méditation.
Sans toutefois être dénué de culture ! « Ici deux patrimoines se croisent, poursuit notre guide : le spirituel et l’historique. » Car l’ancien Hôtel Saint-Vidal est l’un des trésors du patrimoine ponot. Ses vieilles pierres, ses magnifiques peintures murales et ses vestiges gallo-romains (visibles au cours de la visite de l’espace muséographique) ont traversé les âges…

En tout, 4 étages racontent et dévoilent un chemin de Saint-Jacques de Compostelle virtuel et vivant. A vous, d’en découvrir les étapes et de créer le vôtre.

Le Camino, un lieu de répit pour tous, dans son «Café-Jardin»

Que serait le Camino sans son havre de paix : le « jardin Mgr Henri Brincard » ? Il se trouve que ce charmant écrin de verdure, ancienne cour de récréation de la manécanterie, en pleine ville haute du Puy-en-Velay, est propice à faire une halte. « Et tout le monde y a droit ! insiste les bénévoles du Camino ! » Les pèlerins, les touristes, les habitants du Puy-en-Velay et d’ailleurs… C’est simple, le Camino est un lieu d’accueil au sens large !

Derrière le zinc, de 11 à 19 heures, les petites mains du Camino s’activent pour servir aux touristes et badauds de passage, des smoothies, cafés gourmands, bières locales, sirops et autres breuvages désaltérants. De quoi s’offrir une pause fraîche ou gourmande en plein quartier historique, au pied de la cathédrale Notre-Dame.

Le Camino, un lieu d’expositions

Enfin, depuis 10 ans, le Camino est aussi le lieu de nombreuses expositions : peintures, photos…. Mais aussi, entre les murs de l’Hôtel Saint-Vidal, les sculptures en bois monumentales de Dominique Kaeppelin (1949-2019), artiste local, font par exemple partie intégrante de la scénographie du Camino.

Et il suffit de traverser le jardinet et de suivre les indications « musées », pour découvrir d’autres trésors… L’ancienne manécanterie (1926-1966) de l’Hôtel Saint-Vidal, accueille par exemple l’exposition hommage « Souvenirs de la Manécanterie », dédiée à l’école d’autrefois. On y enseignait notamment la musique, ainsi que du chant latin et grégorien. Entre vieilles cartes, bureau à encrier et photographies anciennes, en voilà une qui devrait rappeler des souvenirs à certains…


Juste à côté, le Musée Diocésain renferme lui aussi des trésors. Cette fois, bibliques.
« Trésors de la Bible », c’est le titre de l’exposition permanente visible dans la salle Maurice Grinberg, du nom de son mécène. De confession juive, la famille de son épouse, Lucy Abraham, avait été accueillie à Brioude (où ils vivent toujours aujourd’hui) durant la Seconde Guerre mondiale.

Dans cette « Salle Hébraïque », on retrouve des Bibles de différentes époques (dont la plus ancienne date de 1511 !) un Talmud du XVIIe siècle, mais également des vitraux de création contemporaine représentant des scènes bibliques de l’Ancien Testament signés Timothée Barbeyrac, et surtout, des rouleaux de Torah écrits à la main sur parchemin par Maurice Grinberg lui-même ! Un travail minutieux, long de 60 m, qui aura duré 2 ans.
Une exposition gratuite et une fois de plus ouverte à tous aux heures d’ouverture du Camino.

Fermé. Ouvre demain à 14h00
2 rue de la Manécanterie
43000 Le Puy-en-Velay
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